Actualité
Romanesque
Du dimanche 11 juin 2023 au dimanche 17 septembre 2023
Vernissage le samedi 10 juin 2023, à 11h
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Nelson Aires, Sonia Anicetto, Amandine Arcelli, Marion Chambinaud, Marie Dupuis, Sarah Krespin, Lena Lapschina, Camille Pradon, Elsa Rambaud, Lola Roiné & Elena Salah.
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La deuxième édition de la Biennale d’art contemporain Romanesque, qui se déroulera du 11 juin au 17 septembre 2023, s’inscrit dans le circuit des églises romanes du Brionnais. L’exposition conjugue les richesses d’un patrimoine architectural exceptionnel avec des œuvres d’art contemporain.
La Biennale est organisée par Lieux Communs en partenariat avec le Centre d’études des Patrimoines Culturels en Charolais-Brionnais.
Résidence de recherche
Du lundi 28 août 2023 au vendredi 22 septembre 2023
Archives
Le rocher de Sisyphe
Du vendredi 10 mars 2023 au dimanche 26 mars 2023
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Nelson Aires, Samuel Aligand, Estèla Alliaud, John Cornu, Hélène Néraud, Delphine Pouillé
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L’épuisement est majoritairement perçu de manière négative, comme une perte, un tarissement, un assèchement, une fin. Cependant, cette notion incarne également une posture positive chez des artistes, qui focalisent leur pratique autour d’une technique, d’un geste, d’une forme, ou plus particulièrement, d’un matériau.
Faisant écho au geste de Sisyphe, ils tentent, chacun à leur manière, d’épuiser un motif sans jamais pourtant pouvoir atteindre une fin, puisque celle-ci ne cesse de se transformer et de muter, chaque action créatrice venant déplacer la finalité préalablement entrevue. S’impose alors la recherche d’une forme d’aboutissement qui est - consciemment ou inconsciemment - inatteignable, une limite intangible qui devient à la fois moteur de la création et forme d’accomplissement artistique.
Ces pratiques cherchent à révéler une certaine exhaustivité non pas au sens baroque, mais plutôt au sens d'une abondance non stérile visant à montrer la variété des existences que peuvent prendre une forme, un geste, un matériau, en dépassant ainsi la possible absurdité inhérente à une répétition. Une certaine résilience en somme, qui questionne la matière, ses limites et ses possibles, à travers des séries infinies, n’ayant ni début ni fin.
Une partie des œuvres exposées célèbre l’épuisement à travers leur registre formel, puisqu’elles se développent à partir de formes molles, usées ou accidentées, évoquant dès lors la ruine romantique, le fragment ou la blessure.
L’exposition Le rocher de Sisyphe fait dialoguer ces pratiques entre elles, qui vont de la pièce unique à la production en série, de la création in situ à l’œuvre protocolaire, afin de prendre en contrepoint le monde dans lequel nous évoluons actuellement, en montrant l’épuisement sous un angle productif, synonyme alors d’abondance, d’accomplissement et d’épanouissement.

NELSON AIRES (Publication)
Du vendredi 1 mai 2020 au dimanche 31 mai 2020
Texte de Hélène Travert
Entretien Nelson Aires/John Cornu
Co-édition Art & Essai – Université Rennes 2 & cultureclub-studio – Rennes
Mai 2020
56 p, ill.